Aide humanitaire en Haïti
Séjour bénévole
Eléonore a passé trois semaines au sein de l’orphelinat de Ti Gout Dlo début 2017, elle revient sur cette expérience unique.
Un contexte troublé
Le projet s’étant organisé très rapidement, la jeune fille découvre le pays au même rythme qu’elle appréhende la vie à l’orphelinat. Elle est particulièrement frappée par l’insécurité qui règne en Haïti. Elle raconte ainsi que dans certains quartiers, les filles de l’orphelinat ont l’habitude de presser le pas, même en pleine journée, car ceux-ci sont connus pour être des repères de violeurs. Le sentiment de danger fait partie du quotidien des habitants, y compris de ceux de la grande maison régie par Danièle et Grégory.
Interrogé par la bénévole à ce propos, ce dernier explique que l’insécurité dans le pays est en grande partie liée au manque global d’éducation. C’est une véritable spirale négative, dit-il, les gens manquent de moyens et cherchent avant tout à survivre. L’éducation est considérée comme un luxe, que peu peuvent se permettre. Le combat des associations et autres organismes qui soutiennent le droit à l’éducation est d’autant plus important en Haïti.
L'oasis Ti Gout Dlo
Ti Gout Dlo fait partie de ceux-là puisque, se souvient Eléonore, l’orphelinat permet à chacun des enfants d’être scolarisé. On y apprend la valeur de l’éducation et on y prend le niveau scolaire très au sérieux. Chaque jour Danièle aide ainsi patiemment les enfants dans leurs révisions et vérifie la compréhension des leçons. Outre ces cours, l’environnement de Ti Gout Dlo marque la bénévole car il offre à ses pensionnaires une véritable structure. L’organisation quotidienne, bien réglée, permet en effet à chacun de trouver sa place et inculque aux enfants tant l’importance de la vie en communauté que le respect.
Cette véritable école de vie permet de faire de ces enfants des citoyens responsables et éduqués, dans un pays ou ces deux éléments font cruellement défaut. Ainsi, Ti Gout Dlo leur offre une opportunité de mettre toutes les chances de leur coté pour mener une vie plus juste et épanouie, et qui sait, d’un jour être la petite graine qui fera la différence dans cet environnement troublé et instable.
La jeune fille retient particulièrement un fait frappant de son séjour sur place : l’importance du parrainage aux yeux des enfants. Ceux-ci ont beau être entourés de l’affection patiente de Danièle et de la créativité débordante de Grégory, leurs yeux pétillent dès qu’ils parlent de ces « parrains/marraines » de l’autre bout du monde qui se soucient d’eux et leur offrent une rassurante lueur d’espoir.